Commentaire
du texte Les contemplations.
Ce
texte intitulé « les contemplations » est un extrait du livre
intitulé A celle qui est restée en France de Victor Hugo. Ce
texte parle d’une personne qui se rend dans un cimetière. Les thèmes principaux
sont la souffrance rappelée par de mauvais souvenirs.
Le
narrateur raconte un passage de sa vie ; chaque année il se rendait au
cimetière pour voir une personne qui lui à l’air proche. Il évoque une solitude
« physique » ; nous pouvons relever tout un champs lexical du
départ, de la fuite « je partais », « je quittais tout »,
« j’allais », « je fuyais seul », « j’irais où je
devais aller ». Mais il retrace aussi sa tristesse par un champ lexical
d’une solitude « morale » : « sans voir, sans penser, sans
parler », « j’ignorais, je marchais devant moi ». Il fuit en
quelque sorte un monde pour se plonger dans un autre. Il quitte la ville et se
rend dans un lieu paisible. Il décrit tout ce qu’il voit, la nature qui
l’entoure. Il personnifie tout le contexte : « septembre en
larmes », « je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne »,
« les arbres murmuraient ». L’utilisation de ces images montre un
paysage aussi triste que le narrateur ; c’est justement le fait qu’il soit
malheureux de devoir se rendre au cimetière qui le pousse à imaginer un monde
dans le même état d’esprit que lui, au moment où il le traverse.
Le narrateur ne dit pas explicitement
qu’il se rend au cimetière. Il utilise des termes qui y font référence ;
par exemple « le lieu noir », « au champ triste à côté de
l’église », « humbles croix penchées », « la pierre qu’on
voit blanche dans la verdure ». Il décrit le lieu d’une telle manière que
l’on peut très bien comprendre que c’est un cimetière mais en même temps, c’est
comme s’il ne voulait pas vraiment dire où il allait, comme s’il ne voulait pas
avouer ou déclarer qu’un de ses proches était décédé.
Cette personne paraît être la fille du
narrateur. Nous pouvons le remarquer grâce aux expressions « pendant que
la mère et la sœur, orphelines » et « C’est le père qui
vient ! ». Tout cet extrait est basé sur le récit de ce qu’éprouve le
narrateur en se rendant au cimetière, comme si finalement il s’adressait aux
lecteurs mais dans les deux derniers vers, il s’adresse directement à sa fille
même s’il sait pertinemment qu’elle ne l’entend pas et qu’elle ne lui répondra
pas : « Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure, que tu
n’entendais pas lorsque je t’appelais ? » C’est un peu comme si,
après avoir écrit ce poème en souvenirs de ces « rendez-vous »
annuels, la fille du narrateur se trouvait devant lui et il lui posait la
question personnellement.
Ce texte illustre notre thème choisi (la
solitude) car ce poème retrace le souvenir d’un père qui allait voir sa fille
au cimetière, chaque année. Il s’y rendait seul, s’imaginant un monde autour de
lui. Nous pouvons le classer dans « la solitude volontaire » car
malgré qu’il n’ai pas voulu la mort de sa propre fille, le narrateur accepte en
quelque sorte la situation, après avoir pris du recul.
Candie Alet.