Ce texte est extrait d’un receuil
de lettres envoyés par des poilus a leur famille pendant la première guerre
mondiale , cette lettre fait partie de la correspondance entre le « cousin
Pelou » et sa tante , Marthe Pelou , agricultrice en province .
Ce texte est du genre
épistolaire , la lettre a été rédigée de façon descriptive dans un registre de
langue qui passe d’un langage parfois soutenu a un langage familier et qui se
rapproche parfois du style télégraphique , c’est a dire des phrases sans verbes
( « Malgré ma plaidoirie, sept ans de travaux
publics. »)
Cette lettre contrairement au reste
des textes se trouvant dans cette anthologie , n’est pas fictive et nous
dépeint la réalité de la guerre sans autre prétention que d’informer son
lecteur , elle apporte un regard nouveau et « frais » sur la vie
quotidienne dans des conditions terribles , souvent insupportables.
Pourtant contrairement aux récits fictifs , il n’y a dans ce texte aucune description de charnier ou de combats , l’auteur ne se plaint pas de sa situation et décrit la vie au front telle qu’il la ressent , trouvant encore le moyen de se féliciter des quelques évènements positifs qui parsèment sa vie de soldat ( « Pendant ce temps, mon capitaine me taquine, je viens de perdre à la manille (…) Telle femme qui avoue professer une estime et une amitié sans bornes à un mari absent se montre caressante ») , l’héroïsme de ce soldat n’est pas direct , il n’a sauvé aucune vie , n’e s’est pas battu jusqu'à la mort contre l’ennemi et avoue lui même passer le plus clair de son temps libre dans un « taudis à dix mètres sous terre » mais c’est sa force de caractère qui le pousse a trouver des aspects positifs dans tout les évènements dont il est acteur ou témoin qui est héroïque , le soutien moral qu’il apporte a ses amis au fin fond de sa tranchée est a mon avis un des plus intenses et un des plus indispensables que l’on puisse apporter a des personnes confronter a une telle situation.