Ovide (43 av. J.-C. - 17 après) |
VIE: Publius Ovidius Naso, fils d'un chevalier, né à Sulmone, étudia à Rome, puis à Athènes, abandonna vite les fonctions publiques (il avait été triumvir, puis decemvir, puis centumvir) pour se livrer à la poésie. "Tout ce qu'il écrivait, a-t-il dit lui-même, était vers." Heureux, adulé, il fut brutalement exilé à Tomes, sur les bords de la Mer Noire, par Auguste, pour des raisons longtemps demeurées obscures (10 ap. J.-C.), mais don't la principale fut son ralliement au culte du dieu unique de Pythagore, préféré par lui au culte d'Auguste dieu. Il y vécut au milieu des Gètes et des Sarmates barbares, sous un rude climat, jusqu'à la fin de ses jours, en implorant d'Auguste et de Tibère une grâce qui ne vint jamais. OEUVRES: Amours (3 livres d'élégies savantes et libertines; l'une, fort belle, sur la mort de Tibulle). Héroïdes (lettres fictives d'Héroïnes fameuses: Pénélope écrit à Ulysse, Phèdre à Hippolyte, Hélène à Pâris, Didon à Enée, etc...; ce sont de fort adroites "déclamations"). Art d'aimer, Remède d'Amour (contre-partie de l'Art d'aimer), Recettes de beauté pour le visage de la femme (dont il ne reste qu'un fragment). Métamorphoses (15 livres: mythologie en vers). Fastes (commentaires poétiques des cérémonies (dies fasti) du calendrier. Tristes et Pontiques (5 et 4 livres d'élégies plaintives de l'exil au bord du Pont Euxin). En outre, un pamphlet, l'Ibis; un poème sur la pêche, Halieutiques (dont il ne reste qu'un fragment); une tragédie, Médée (dont il subsiste deux vers). Ovide est le plus fécond, le plus ingénieux, le plus spirituel des poètes latins, et un versificateur aussi habile qu'Horace. |