Biographie
de Boris Vian :
1920 :
Naissance dans la ville d’Avray de Boris Paul Vian
1941 :
Il épouse Michelle Léglise .
1942 :
Naissance d’un fils, Patrick
1945 :
Vian fait la connaissance de Queneau lors de la présentation de son roman L’écume
des jours à la pléiade, malgré tout sans succès
Août
1946 : Il rédige J’irai cracher sur vos tombes qui est publié en
novembre sous le nom Vernon Sullivan et devient le best-seller de l’année 1947.
1948 :
Naissance d’une fille, Carole. Adaptation théâtrale de J’irai cracher
sur vos tombes
1949 :
Interdiction du roman J’irai cracher sur vos tombes .
Période
de crise pour l’auteur.
1950 :
Vian est condamné pour outrage aux mœurs à cause des deux
romans
qu’il a écrit sous le nom de Sullivan.
1952 :
Divorce d’avec sa femme.
1954 :
Vian se remarie avec Ursula Kubler.
1959 :
Vian connaît quelques différends avec les réalisateurs de J’irai
cracher sur vos tombes .
25
juin 1959 : Mort de Boris Vian pendant la projection du film J’irai
cracher sur vos tombes qu’il désapprouvait.
Durant
sa vie Boris Vian a écrit une vingtaine de romans. Mis à part l’écriture, il
avait d’autres passions : La trompette et le théâtre. Sa profession :
ingénieur.
Court
résumé :
Le narrateur, un homme de couleur de 26 ans qui se prénomme Lee, se cache dans
un petit village d’Amérique : Brucktom. Aidé par son frère il travaille dans
une librairie. Peu à peu il se fait des amis et décide de venger la mort de son
petit frère assassiné par le père et le frère d’une fille blanche dont il était
amoureux.
Les
grands thèmes de l’œuvre :
L’amour
et le sexe :
Tout
au long du roman Lee rencontre nombre de filles ; il couche quasiment avec
toutes, beaucoup de ces scènes sont décrites dans le livre. Il rencontre
ensuite deux sœurs : Jean et Lou. Ces jeunes filles, de milieu très aisé,
tombent amoureuse de lui et voudront toutes deux l’épouser. Lou tombe
finalement enceinte de Lee.
Toute
la trame du roman est essentiellement basée sur la relation entre Lee et les
femmes, les jeunes filles et voire même les enfants. Il s’intéresse ensuite
plus particulièrement à deux sœurs : Jean qui a quinze ans et Lou qui en a
vingt. Sa préoccupation devient alors la relation qu’il entretient avec ces
deux filles en même temps : il les séduit, couche avec les deux, et se
joue d’elles. Très explicitement l’auteur décrit les sentiments amoureux des
jeunes filles et chaque moment lorsqu’ils font l’amour.
Le
racisme et la vengeance :
Au
cours du roman nous apprenons que Lee est un homme noir dont le petit frère a
été assassiné par le père et le frère d’une
fille blanche dont il était amoureux. C’est la raison pour laquelle Lee
se cache dans une petite ville. Il souffre de la mort de son frère et décide de
le venger en assassinant à son tour des Blancs. Nous ne comprenons que vers le
milieu du roman que le narrateur souhaite venger son petit frère qu’il évoque
rarement. Nous suivons alors son jeu cynique avec les filles jusqu’à ce qu’il
jette son dévolu sur les deux sœurs qu’il manipule en les séduisant jusqu’à ce
qu’elles se déchirent entre elles, puis la machination qu’il met en place pour
les assassiner. Nous assistons aux
terribles meurtres qu’il commet. Enfin, Lee est rattrapé par la police et
pendu.
Questions
à propos de l’extrait choisi :
1-
Quels
sentiments inspire le narrateur à la fin de son récit ?
2-
Quels
sont les passages :
Où
nous pouvons penser que, même sans mobile il aurait éprouvé du plaisir à tuer
cette femme ?
Qu’il est troublé, que la femme lui fait pitié ?
3-
Donne-t-il
l’impression de la tuer en tout état de conscience ?
4-
Le
narrateur est- il interne ou externe ?
5-
Ce
texte est-il un dialogue ?
6-
Quel est le ton de ce texte ?
Rapprocher
cet extrait avec un autre texte :
Je
pense que cet extrait se rapproche du texte de Jessie Prichard Hunter L’assassin
habite à la maison .
En effet, ils décrivent tous deux l’assassinat d’une femme commis par un homme. J’ai trouvé que, dans ces deux textes, le rôle que les auteurs attachent à ces femmes est dérisoire : aucune d’elles n’oppose de résistance et n’affiche de la crainte envers son meurtrier. Ces deux femmes apparaissent comme des « femmes objets » se trouvant là pour le plaisir du meurtre à commettre. Le plus important sont les meurtriers, elles, elles ne sont que des instruments, n’ont pas le droit à la parole et se trouvent sans défense. L’une « se tient allongée par terre avec sa jupe relevée jusqu’au ventre » (J’irai cracher sur vos tombes) tandis que l’autre sourit à son meurtrier (L’assassin habite à la maison).
Cependant,
elles ne meurent pas au même moment du roman :
Dans
L’assassin habite à la maison, la femme meurt au début et n’est
que la première victime d’un tueur en série. De plus le narrateur est externe
au roman contrairement à celui de J’irai cracher sur vos tombes, où
la scène du meurtre de la jeune femme tuée par Lee se trouve à la fin du roman, étant le dernier meurtre qu’il
commettra avant sa mort.